Pour la troisième ronde de critérium « tour » , nous recevions ce dimanche le club de Sèvres Ville d’Avray. Avec un élo moyen nettement supérieur à celui de notre adversaire, nous partions favoris dans cette rencontre. De plus, toutes les conditions étaient ce jour là réunies pour que nous puissions faire valoir sur l’échiquier, notre supériorité sur le papier : un soleil d’hiver qui venait éclairer la salle et réchauffer nos visages, un café parfaitement bien dosé par notre président et les espoirs de la N3 jeune jouant à côté dans un calme absolue…ou presque.
Nous avons donc débuté cette rencontre avec la confiance que peut ressentir un lion dans sa jungle. Mais après une heure de jeu, cet excès de confiance nous a fait commettre des erreurs et progressivement, le doute s’est installé. Guillaume Tanvez, qui avait fait un bon début de partie a perdu un cavalier à la sortie de l’ouverture et a fini, quelques minutes plus tard, par concéder le point à son adversaire. De mon côté, ma position devenait critique et à ce moment de la partie, il m’était difficile d’envisager mieux qu’une nulle.
Heureusement, nous pouvions compter sur la solidité de Alain Guillot qui dominait positionnellement un joueur non classé. Malheureusement, cette domination fut de courte durée car notre joueur évoluant au premier échiquier est tombé dans un piège tactique le conduisant dans une finale avec un cavalier en moins. Sans possibilité de contre jeu, Alain a été contraint à son tour d’abandonner.
A ce stade de la rencontre, nous étions donc mené 2 à 0 ; la victoire nous ayant définitivement échappé, nous restions cependant avec l’espoir de conclure ce match sur un score nul. Avec une pièce de plus mais deux pions de moins, François Popineau semblait se diriger tout droit vers la victoire et contribuer ainsi à ce nouvel objectif. Seulement, il commit quelques imprécisions qui finirent par laisser à un son adversaire des possibilités d’attaques. Ce dernier en profita et regagna la pièce grâce à l’activité de sa dame. François abandonna avant le quarantième coup et permit ainsi à l’équipe de Sèvres de remporter le troisième point de la victoire.
Il ne restait donc plus qu’à sauver l’honneur en remportant le dernier point sur le deuxième échiquier, celui sur lequel je m’efforçais de maintenir une position saine. Mais rapidement, mon adversaire prit un net avantage en gagnant deux pions dans une finale tour et cavalier et ma position que je trouvais déjà mauvaise devint alors totalement perdante. Il ne me restait plus qu’à suivre le même chemin que mes coéquipiers ; mais avant de prendre la décision d’abandonner, je tenta un dernier coup en espérant que mon adversaire fasse en réponse un mauvais choix. C’est exactement ce qu’il fit en déplaçant sa tour sur une case me permettant de la gagner au coup suivant par une fourchette de cavalier. Mon adversaire a donc craqué tout comme Yves qui manifesta son étonnement par un éclat de rire incontrôlé. Avec une tour en moins, mon adversaire a donc préféré me tendre la main pour me féliciter de ce hold-up.
Il est ainsi difficile d’admettre que j’ai pu sauver l’honneur en commettant un vol !
Quoi qu’il en soit, nous perdons cette rencontre sur le score final de 3 à 1.
L’auteur d’un rapport aurait il l’obligeance de signer de son nom à la fin de sa prose. Merci.